Brève présentation

La réunion de ces œuvres en une seule chronologie centrée sur la deuxième moitié du vingtième siècle résulte d’une triple articulation entre l’avant-garde musicale, l’électroacoustique et la scène.
Elle démarre donc, symboliquement, sur l’Orphée 53, de Pierre Henry et Pierre Schaeffer.

La chronologie se construit à partir d’œuvres scéniques qui font un usage considérable et pertinent des nouveaux moyens électroacoustiques et audionumériques, auxquelles se joignent d’autres œuvres scéniques, instrumentales, mixtes et acousmatiques des mêmes compositeurs et compositrices (et, par règle, proches de l’époque des premières).

D’autres œuvres s’ajoutent à ce corpus principal qui, soit s’en passent de ces technologies mais manifestent les conséquences esthétiques de l’adoption de nouveaux moyens de création musicale, soit s’inscrivent dans la réflexion sur l’espace scénique sans pour autant solliciter la structure physique du plateau, soit, enfin, des œuvres rappelant tout l’éventail de propositions plus ou moins proches de la sphère de l’opéra.

On trouvera aussi quelques œuvres (dans les deux colonnes de droite) très éloignées d’une quelconque scène physique, dramaturgique ou virtuelle, qui font figure de jalons du parcours chronologique.
Et, enfin, des compositeurs et compositrices dont les œuvres scéniques n’apparaissent qu’au début du
vingt-et-unième siècle, sortant ainsi de l’époque qui concerne notre recherche.

Il en résulte un ensemble non exhaustif et sui generis de près de six-cents œuvres,
d’avant et dès les premières œuvres de Cage, Maderna, Nono, Boulez, Schaeffer et Henry, entre autres,
et depuis, débordant sur notre passé récent.


Mode d’emploi

Ce site a été construit de façon à toujours permettre de passer d’une œuvre à une œuvre, en passant par ses créateurs et créatrices vers d’autres œuvres : un réseau démontrant, par lui-même, tout au long de la deuxième moitié du vingtième siècle, les liens intriqués entre les acteurs de la création musicale, technologique et scénique.

Dans la chronologie, les œuvres sont distribuées par cinq colonnes.
Il ne s’agit pas de cinq catégories ou genres, mais des délimitations concernant davantage les moyens utilisés, le contexte et la ligne esthétique de son créateur ou créatrice :
des limites avec un important degré de perméabilité entre elles.

Sont signalées (soulignées) les cas particuliers d’œuvres scéniques avec des moyens électroacoustiques « peu importants » (en nombre, en fonction ou en présence sonore), des musiques cinématographiques et des musiques mixtes de concert. Par contre, les musiques chorégraphiques ou les installations ne sont pas mises en évidence dans la chronologie, non plus les œuvres avec ou sans voix. La plupart des installations, ainsi comme les œuvres scéniques n’ayant que des instruments de percussion, ont été intégrées dans la deuxième colonne (le critère étant l’absence d’instruments traditionnels de tradition occidentale, la percussion ayant joué un rôle décisif, dans ce contexte culturel et au début du vingtième siècle, dans l’émancipation du sonore et du musical).

À l’intérieur de chaque année, il n’y a pas un ordre déterminée : nous avons seulement essayé de rapprocher, dans la mesure du possible, d’une année à l’autre, les œuvres des mêmes compositeurs ou compositrices.

Les dates entre [ ] indiquent l’année de la composition (substantiellement antérieure à la création scénique)
ou d’une autre date de création de l’œuvre (normalement, antérieure et en version de concert).
Le nom du compositeur ou compositrice, sous le titre de l’œuvre, redirige vers la page de celle-ci.

Sur la page de l’œuvre :

Toutes les indications (sauf les dates) entre [ ] sont incertaines ou supposées ;
la nomenclature instrumentale et électroacoustique respecte, le plus possible, les sources.

Le nom du compositeur ou de la compositrice redirige vers la liste de ses œuvres
(où le titre redirige à nouveau vers la page de l’œuvre) ;
la date redirige vers la chronologie (par tranches d’une décennie) ;
le nom du metteur ou metteuse en scène redirige, le cas échéant, vers le schéma des tendances esthétiques de la mise en scène au vingtième siècle, où chaque nom redirigera vers une page dédiée.

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